Hello Radiowave surfers/euses !
Bienvenue dans le goulag des agités du bocal,
Bienvenue dans la grande manif des anarchistes de canapé et des révolutionnaires du dimanche !
Aujourd’hui, on va se souvenir du bon vieux temps !
Alors, comme çà vous vous imaginez qu’une spéciale Mai 68, çà ne va pas perturber la digestion ?
Je m’excuse d’avance auprès du fan club du grand Charles et des louangeurs de la gloire française :
Les français, ce peuple résistant !!!
Français, françaises, vous aimiez le Grand Chaaarrleuuhhh !!!
Le grand nébuleux et ses laveurs de conscience,
Qui voulait à tous nous faire oublier
Comme aujourd’hui, le monde ne fait plus beaucoup de bruit, et semble s’endormir
Dans le crépuscule d’une mort interminable
Moi, je vais en faire du bruit ; du bruit d’enfer
Et tant pis pour Madame Michu !!!
Faire du bruit, parce que le bruit, çà dérange !!!
La première émission, celle du 24 Novembre est une invitation à rejoindre, de cœur au moins ,
La première émission, celle du 24 Novembre est une invitation à rejoindre, de cœur au moins ,
- l’anarchie et la désobéissance civile.
Désobéir formellement à un ordre donné
Désobéir sciemment à un ordre donné
Ne pas exécuter un ordre reçu
Parlons un peu de désobéissance civile !!!
De tous les anonymes, qui refusent de se taire,
Qui refusent de se soumettre à la démence nationale
Le souffle libertaire qui imprégnait la musique d’une époque,
Et le mouvement d’utopie qui agitait alors les esprits,
Alors finalement, ils y sont arrivés ?
« Laisse-nous contrôler tes rêves et nous contrôlerons ta réalité ? »
Non, je veux croire que la minorité bruyante ne fera pas taire son petit bruit intérieur
« De la vie il ne te reste que la détresse d’une évasion manquée ?
Cependant, les hommes se serrent en rond sous les ponts
Homme approximatif comme moi comme toi lecteur et comme les autres
Amas de chairs bruyantes et d’échos de conscience »
« Je pense à la chaleur que tisse la parole
Autour de son noyau le rêve qu’on appelle nous »
« Je parle de qui parle qui parle je suis seul
Je ne suis qu’un petit bruit j’ai plusieurs bruits en moi »
Mais ce bruit là, je ne le ferai pas taire !
Avoir l’esprit frondeur de 68, ce n’est pas croire naïvement à l’utopie communiste ;
Mais c’est se révolter contre la révolution elle-même !!!
C’est uniquement en faisant soi-même et en faisant ensemble à une petite échelle
Que l’on peut subvertir la société : l’autogestion anarchiste et la révolution intime,
La révolution intérieure permanente comme mode de vie
Se révolter contre soi-même, contre sa propre propension à la paresse
Casser le jouet capitaliste par la révolution, se casser la tête contre les murs !!!
A quoi çà va vous meneeyyy ???
Laisse tomber la société, tu pourras rien y changeeeyy !!!
Pasque c'est l'opium pour le peupleuhhh !!!
Casser le jouet capitaliste par la révolution, se casser la tête contre les murs !!!
A quoi çà va vous meneeyyy ???
Laisse tomber la société, tu pourras rien y changeeeyy !!!
Pasque c'est l'opium pour le peupleuhhh !!!
Daevid Allen, membre fondateur de Soft Machine, et leader du Gong,
distribuait des nounours aux flics dans les rues en mai 68 !!!
Pour lui, le temps est venu pour l’anarchie flottante !!!
Et maintenant, voici un petit extrait de l’album Sarcelles, c’est l’Avenir ; de Red Noise : Un avenir en béton ?
On voit rouge !!!
« Caka Slow, Vertebrate Twist » :
Et tous les titres de l’album sont dans le même registre scato
Beaucoup d’ironie dans ce titre ; où le tourisme de masse
Et la société du tout-loisirs sont tournés en dérision
«
L’été, l’hiver, le ciel et la mer
L’amour toujours, ses yeux, le ciel bleu
Et puis tes pieds, et puis mon cœur
Et le bonheur, et puis ta sœur
Finis, partis, le ciel et la mer,
Pognon, C bon, frics et promoteurs
Et puis les flics, et puis le fric,
Et les loisirs, travaux travaux,
Et les loisirs, boulot boulot
»
»
Cassez, brulez, et vous jouirez !!!
Ouaich, la rue est un gâteau d’anniversaire, et les voitures en sont les bougies !
Économisez de l’essence, brulez les voitures !!!
C'est le slogan que scandaient les étudiants situationniste dans les rues en mai 68 !!!
Et maintenant, français, française, t’as ta voiture, ta télé, ton écran plat, ton ordi,
T’es content ?
Et maintenant souvenions nous de la file devant le bureau d’émigration en 1968
«
Les yeux comme bordés de sang, quand ils sont rouges d’avoir pleuré
En rangs serrés pour être au chaud, les émigrés attendent 7H
Glauque sous les verrières enfumées, Couve le bureau d’émigration
Bien corsetée, madame pipi, remet un peu de rouge à lèvres
Elle ajuste sa toque blanche et elle défripe son tablier
Et décide selon chaque émigré de l’usage des cabinets.
Au portugais qu’elle affectionne, elle a chanté les lavandières en lavant les carreaux souillés
Elle fait des tartines à la confiture.
Mais C’est notoire, certains revendent parfois la moitié de leur part
A des arabes en djellaba ou à des turcs au regard louche
5h, çà commence à ranger,
Et le noir ne lui a pas donné de pourboire et l’arabe l’a embrassé
La file du lendemain commence à se reformer...
»
Ce sont les paroles du Blues Interminable De La Préposée Au Chalet D'aisance du Bureau de l’Immigration (: Madame Pipi !!!) que voici :
C’était un extrait de l’album « La devanture des ivresses », de Melmoth
Aussi surnommé Dashiell Hedayat, Jack-Alain Léger est en fait un écrivain chanteur
Connu pour avoir traduit les œuvres de Tolkien, Bob Dylan et Leonard Cohen
La situation des sans-papiers / émigrés a-t-elle changé depuis 68 ?
Au fait, est-ce vrai que les autorités politiques de la France
Avaient prévu dès le départ de renvoyer dans leur pays d’origine,
Les mineurs marocains venus en NPDC dans les années 80,
Une fois accompli leur travail au service de l’économie nationale ?
C'était : "Moi Aussi", une chanson de Brigitte Fontaine et Areski Belkacem :
Quelques méditations sur l’exploitation de l’homme par l’homme, Et le mal peut devenir, banal...
On s’habitue à tout, en fin de compte !!!
"C’est Normal" !!!
Parce que de toute façon dans cet immeuble fragile,
Il n’y a que des familles d’ouvriers, des étrangers, et qques improductifs !!!
Mais le jour où on prendra conscience que nous sommes tous à bord du Titanic
Et qu’on ne peut pas fuir la terre comme le rat le navire qui coule,
On sera bien obligé de réapprendre à tendre la main à l’étranger...
La seconde émission, celle de ce mercredi 1er décembre, est consacrée, elle,
- à l’esprit provocateur de Mai 68, et
- à la désillusion quand à ce long et incompréhensible voyage de la vie...
Se souvenir de Mai 68, ce sont des renvois gastrœsophagiens,
des relents troubles, des rumeurs de mort multicolore,
De banane en émoi qui sort la tête du slip
De confusion des sexes dans la lumière de la déesse Selene, féminité lunaire
"Est-ce que je suis garçon ou fille
Qu’en pensez-vous ? Eh bien qui es-tu ?
Demande à papa, à maman, aux flics, à ma pipe, mon slip, au pape, au diable,
Mais tout va bien !"
et
Je te tiens tu me tiens par la barbichette...
Mais vous êtes dingues où quoi ?
Jouer à ce p’tit jeu là avec Daevid Allen, du Gong, C'est fort dangereux !
Vous risqueriez de finir à poil dans des positions impossibles
Avec des lutins planant qui jouent à saute mouton sur votre dutre ;
Diantre !!!
Et puis, il va falloir éviter les tranquilisants et les timulants psyykikkks !!!
Je vais vous en refourguer de la bonne...
«
Regardez mes yeux, je ne fume pas de bananes
Regardez mon cigare, mon grand café noir,
Moi, je ne fume pas de bananes
Regardez mes tranquillisants, mes somnifères-télévision,
Mes stimulants psyykikkks !!!
Moi, je ne fumes pas de bananes
Regardez ma maison, c'est la mienne,
Regardez ma voiture, c'est la mienne,
Regardez ma machine à laver, c'est la mienne,
Regardez mon frigidaire, c'est la mienne !!!
Regardez mon appétit hreuh (rot) ;
Il est énauurrmme !!!
C’est la salade, c'est la fioumée des bananes !!!
Oh mama ! Pappa ! De quoi s'agit-il ?
Qu’est ce que c'est les escargots limaces ?
Le bifteck violer le violon ?
Nounours à glande menstruelle ?
Ah mes chers parents, s'il vous plait, voulez vous ?
Prends ma banane, c'est dyur
Prends ma banane, c'est doux
Manges ma banane, c'est un poisson
Manges ma banane, c'est une girafe
Fioumez des bananes
Fioumez des bananes
»
Après ces quelques extraits du premier Gong de Daevid Allen,
Vous l’aurez compris, cet homme est dangereux !!! un agité du bocal et un agitateur !
Vous l’aurez compris, cet homme est dangereux !!! un agité du bocal et un agitateur !
Et ce n’est pas un hasard si l’écrivain-chanteur Jack-Alain Léger, alias Melmoth, ...
Sous le nom de Dashiell Hedayat, avec le poète Beatnick William Burroughs.
Sur son album « Obsolete » : Dashiell nous parle...
«
D’une Chrysler tout au fonds de la cour,
Elle ne peut plus rouler, mais C là que je fais l’amour
Et quand les ressorts grincent, les enfants de l’immeuble aussitôt cessent de jouer
Pour venir regarder
Une Chrysler Rose...
Sa capote est déchirée !
Oui, mais on l’est tous, déchirés !!!
Le levier de vitesse porte un cœur gravé, il y pend des bas troués
Et Sally me dit, le levier de vitesse en moi !
Non, C moi !!!
»
Un autre poème rock provok, qui nous parle drague :
Ou comment séduire une nana en comptant fleurette à son bouledogue...
Il a levé sa pine bleue, pour pisser !
«
Je suis à la fenêtre, toi tu es dans la baignoire
Tes pieds dépassent, je peux les voir dans la glace de l’armoire !!!
»
En mai 68, ce n’est pas seulement la morale traditionnelle qui est partie en sucette,
Mais la valeur sacrée du travail, a aussi été remise en cause par les générations de l’après guerre,
La génération Mai 68, une génération qui n’a pas connu la reconstruction,
Mais un développement sans précédent des technologies !!!
On aurait vite fait d’oublier, aujourd’hui, que le travail est une source d’épanouissement pour l’homme
Il est temps de revaloriser l’activité humaine !!!
Mais avant cela, on s’offre un petit éloge de la glande signé Jean-Hervé Péron, de FAUST, dont voici les paroles : Chère Chambre
«
Chère chambre, tu m’as longtemps regardé quand j’étais nu sur le lit
Quand je restais sans rien dire longtemps
Tu dois me connaître maintenant,
J’ai vu le monde à travers tes trois yeux, j’ai vécu dans ton sein
Tous mes instants vides, blancs, nuits, yeux ouverts sur des pensées sans fin,
Et qui à force de se retourner perdent ainsi leur sens
Toutes mes humeurs et mes envies,
Mon échec solitaire quand je peins si longtemps chaque matin, à grand peine et sagement...
Tu dois me comprendre parce que toi non plus, ta ferme quand çà claque porte
Tes coins par où passent le vent, le froid et la catastrophe,
Quand tu veux dire que tu ne sais pas...
»
Eh oui, cette partie de glande dans sa chère chambre,
Dans le ventre, dans l’intimité de ta maison,
Çà n’en est pas une !
Ta chambre, c’est là que ton esprit s’agite, vagabond, sans parvenir à trouver du repos
Des nuits mauvaises, où pris de lassitude, tu trouves fermée la porte du sommeil
«
Nous irons voir flamber, la ville tuméfiée
La vie est une foire, j’ai mis ma robe noire
Mon frère est un raté, car il est décédé
Allons nous dévorer dans les hôtels meublés
Nous aurons des mégots au fonds du lavabo
A l’aube les blessés cesseront de bouger
Nous aurons un bébé, nous l’entendrons pleurer
comme de l’eau qui bout, les enfants sont tous fous !
Le chemin est si beau, du berceau au tombeau...
»
Le chemin goudronnée ou l'autoroute de le vie, sur laquelle on rencontre, "La mort multicolore !"
«
Je suis la mort multicolore, pour ne pas déparer le décor,
Tout à coups l’heure de l’ennui derrière les pare-brises de vos nuits
Toujours les mêmes affiches criardes, les néons qui vous font cligner
Sur l’autoroute vous roulez, sans-doute vers votre mort !
A la radio, la voix susurre les bienfaits du déodorant
Au croisement des autoroutes, les hot-dogs tournent sur le pic !
»
La mort multicolore, une métaphore pour désigner la publicité, et sa puissance d’assoupissement !!!
Souvenirs, souvenirs !!!
Rappelez-vous,
Mai 68, ce n’était pas seulement fumer le grand calumet de la paix universelle
C’était aussi les situationnistes qui dénonçaient la dictature de la marchandise
Se souvenir de Mai 68,
C’est aussi se tenir par la main sur ce chemin qui est si beau du berceau au tombeau,
Marcher dans l’odeur du goudron ;
Et Partir comme un soldat, les cheveux pleins de confettis, vers une guerre fraiche et joyeuse
Et enfin, c’est entreprendre ce grand voyage au bout de la Nuit
Avec un cœur pour unique valise et une valse en guise de tête
Avec EN SOI une part vagabonde dont le plaisir est dans le changement et le passage
Ci dessus, "le voyageur", un texte de Nietzsche, lu par Gilles Deleuze et mis en musique par Richard Pinhas :
«
Qui est parvenu ne serait ce que dans une certaine mesure à la liberté de la raison,
Ne peut rien se sentir d'autre sur terre que Voyageur.
Pour un voyage toutefois qui ne tend pas vers un but dernier car il n'y en a pas.
Mais enfin, il regardera les yeux ouverts, à tout ce qui se passe en vérité dans le monde.
Aussi ne devra-t-il pas attacher trop fortement son cœur à rien de particulier.
Il faut qu'il y ait aussi en lui une part vagabonde dont le plaisir soit dans le changement et le passage.
Sans doute, cet homme connaîtra les nuits mauvaises, où, pris de lassitude,
Il trouvera fermée la porte de la ville qui devait lui offrir le repos.
Peut être qu'en outre, comme en Orient, le désert s'étendra jusqu'à cette porte,
Que des bêtes de proie y feront entendre leur hurlement, tantôt lointain, tantôt rapproché,
Qu'un vent violent se lèvera, que des brigands lui déroberont ses bêtes de somme.
Alors, sans doute, la nuit terrifiante sera pour lui un autre désert, tombant sur le désert,
Et il se sentira le cœur las de tous les voyages.
Dès que le soleil matinal se lève, ardent comme une divinité polaire,
Que la ville s'ouvre, il verra peut-être sur les visages de ses habitants plus de désert encore,
Plus de saleté et de fourberie et d'insécurité que devant les portes.
Et le jour, à quelque chose près, sera pire que la nuit.
Il se peut bien que tel soit à quelque moment le sort du Voyageur.
Les matins délicieux d'autres contrées, nés des mystères du premier matin.
Il songe à ce qui peut donner au jour entre le 10ème et le 12ème coup de l'horloge,
Un visage si pur, si pénétré de lumière, de sereine clarté qui le transfigure.
Il cherche la philosophie d'avant midi.
»
à bientôt sur les ondes du 94.1,
votre dévoué Dj dissident Jockey aurblor
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