- La page de lecture de mes émissions :


Blog dédié à mon ancienne émission de Radio et à des créations sonore récentes :

les miennes et celles de mon acolyte Jérôme Bailly ; ainsi qu'à notre projet commun, les horlogers du bruit.


Ecouter des playlists Kozmigroov en streaming sur le web
admirablement mixées !!!




mercredi 1 décembre 2010

Newsletter Fin novembre -Début décembre : MAI 68 est passé par là !!!

.

Hello Radiowave surfers/euses !


Bienvenue dans le goulag des agités du bocal,
Bienvenue dans la grande manif des anarchistes de canapé et des révolutionnaires du dimanche !
Aujourd’hui, on va se souvenir du bon vieux temps !

Alors, comme çà vous vous imaginez qu’une spéciale Mai 68, çà ne va pas perturber la digestion ?
Ce soir, impossible de roter son apéro tranquillement au coin du feu !


Je m’excuse d’avance auprès du fan club du grand Charles et des louangeurs de la gloire française :
Les français, ce peuple résistant !!!
Français, françaises, vous aimiez le Grand Chaaarrleuuhhh !!!
Le grand nébuleux et ses laveurs de conscience,
Qui voulait à tous nous faire oublier
Que nous ne sommes jamais que des collabos en puissance !!!



Comme aujourd’hui, le monde ne fait plus beaucoup de bruit, et semble s’endormir
Dans le crépuscule d’une mort interminable
Moi, je vais en faire du bruit ; du bruit d’enfer
Et tant pis pour Madame Michu !!!
Faire du bruit, parce que le bruit, çà dérange !!! 




La première émission, celle du 24 Novembre est une invitation à rejoindre, de cœur au moins , 
  • l’anarchie et la désobéissance civile.

Désobéir formellement à un ordre donné
Désobéir sciemment à un ordre donné
Ne pas exécuter un ordre reçu
Parlons un peu de désobéissance civile !!!
De tous les anonymes, qui refusent de se taire,
Qui refusent de se soumettre à la démence nationale

Le souffle libertaire qui imprégnait la musique d’une époque,
Et le mouvement d’utopie qui agitait alors les esprits,
A des lieux de la calme soumission de la majorité silencieuse d’aujourd’hui



Alors finalement, ils y sont arrivés ?

« Laisse-nous contrôler tes rêves et nous contrôlerons ta réalité ? »
Non, je veux croire que la minorité bruyante ne fera pas taire son petit bruit intérieur

« De la vie il ne te reste que la détresse d’une évasion manquée ?
Cependant, les hommes se serrent en rond sous les ponts

Homme approximatif comme moi comme toi lecteur et comme les autres
Amas de chairs bruyantes et d’échos de conscience »

« Je pense à la chaleur que tisse la parole
Autour de son noyau le rêve qu’on appelle nous »

« Je parle de qui parle qui parle je suis seul
Je ne suis qu’un petit bruit j’ai plusieurs bruits en moi »


Mais ce bruit là, je ne le ferai pas taire !




Avoir l’esprit frondeur de 68, ce n’est pas croire naïvement à l’utopie communiste ;
Mais c’est se révolter contre la révolution elle-même !!!

C’est uniquement en faisant soi-même et en faisant ensemble à une petite échelle
Que l’on peut subvertir la société : l’autogestion anarchiste et la révolution intime,
La révolution intérieure permanente comme mode de vie
Se révolter contre soi-même, contre sa propre propension à la paresse


Casser le jouet capitaliste par la révolution, se casser la tête contre les murs !!!
A quoi çà va vous meneeyyy ???
Laisse tomber la société, tu pourras rien y changeeeyy !!!
Pasque c'est l'opium pour le peupleuhhh !!!



Daevid Allen, membre fondateur de Soft Machine, et leader du Gong,
distribuait des nounours aux flics dans les rues en mai 68 !!!
Pour lui, le temps est venu pour l’anarchie flottante  !!!

Et maintenant, voici un petit extrait de l’album Sarcelles, c’est l’Avenir ; de Red Noise : Un avenir en béton ?
On voit rouge !!!
« Caka Slow, Vertebrate Twist » :



Et tous les titres de l’album sont dans le même registre scato
Beaucoup d’ironie dans ce titre ; où le tourisme de masse
Et la société du tout-loisirs sont tournés en dérision

« 
L’été, l’hiver, le ciel et la mer
L’amour toujours, ses yeux, le ciel bleu
Et puis tes pieds, et puis mon cœur
Et le bonheur, et puis ta sœur

Finis, partis, le ciel et la mer,
Pognon, C bon, frics et promoteurs
Et puis les flics, et puis le fric,
Et les loisirs, travaux travaux,
Et les loisirs, boulot boulot
 »

Cassez, brulez, et vous jouirez !!!

Ouaich, la rue est un gâteau d’anniversaire, et les voitures en sont les bougies !
Économisez de l’essence, brulez les voitures !!!
C'est le slogan que scandaient les étudiants situationniste dans les rues en mai 68 !!!
Et maintenant, français, française, t’as ta voiture, ta télé, ton écran plat, ton ordi,
T’es content ?





Et maintenant souvenions nous de la file devant le bureau d’émigration en 1968

« 
Les yeux comme bordés de sang, quand ils sont rouges d’avoir pleuré
En rangs serrés pour être au chaud, les émigrés attendent 7H
Glauque sous les verrières enfumées, Couve le bureau d’émigration
Bien corsetée, madame pipi, remet un peu de rouge à lèvres
Elle ajuste sa toque blanche et elle défripe son tablier
Et décide selon chaque émigré de l’usage des cabinets.
Au portugais qu’elle affectionne, elle a chanté les lavandières en lavant les carreaux souillés
Elle fait des tartines à la confiture.
Mais C’est notoire, certains revendent parfois la moitié de leur part
A des arabes en djellaba ou à des turcs au regard louche
5h, çà commence à ranger,
Et le noir ne lui a pas donné de pourboire et l’arabe l’a embrassé
La file du lendemain commence à se reformer...
 »

Ce sont les paroles du Blues Interminable De La Préposée Au Chalet D'aisance du Bureau de l’Immigration (: Madame Pipi !!!) que voici :



C’était un extrait de l’album « La devanture des ivresses », de Melmoth
Aussi surnommé Dashiell Hedayat, Jack-Alain Léger est en fait un écrivain chanteur
Connu pour avoir traduit les œuvres de Tolkien, Bob Dylan et Leonard Cohen

La situation des sans-papiers / émigrés a-t-elle changé depuis 68 ?
Au fait, est-ce vrai que les autorités politiques de la France
Avaient prévu dès le départ de renvoyer dans leur pays d’origine,
Les mineurs marocains venus en NPDC dans les années 80,
Une fois accompli leur travail au service de l’économie nationale ?


C'était : "Moi Aussi", une chanson de Brigitte Fontaine et Areski Belkacem :
Quelques méditations sur l’exploitation de l’homme par l’homme,
Et le mal peut devenir, banal...
On s’habitue à tout, en fin de compte !!!
"C’est Normal" !!!



Parce que de toute façon dans cet immeuble fragile,
Il n’y a que des familles d’ouvriers, des étrangers, et qques improductifs !!!
Mais le jour où on prendra conscience que nous sommes tous à bord du Titanic
Et qu’on ne peut pas fuir la terre comme le rat le navire qui coule,
On sera bien obligé de réapprendre à tendre la main à l’étranger...



La seconde émission, celle de ce mercredi 1er décembre, est consacrée, elle,
  • à l’esprit provocateur de Mai 68, et
  • à la désillusion quand à ce long et incompréhensible voyage de la vie...

Se souvenir de Mai 68, ce sont des renvois gastrœsophagiens,
des relents troubles, des rumeurs de mort multicolore,
De banane en émoi qui sort la tête du slip
De confusion des sexes dans la lumière de la déesse Selene, féminité lunaire

"Est-ce que je suis garçon ou fille
Qu’en pensez-vous ? Eh bien qui es-tu ?
Demande à papa, à maman, aux flics, à ma pipe, mon slip, au pape, au diable,
Mais tout va bien !"



et



Je te tiens tu me tiens par la barbichette...
Mais vous êtes dingues où quoi ?
Jouer à ce p’tit jeu là avec Daevid Allen, du Gong, C'est fort dangereux !
Vous risqueriez de finir à poil dans des positions impossibles
Avec des lutins planant qui jouent à saute mouton sur votre dutre ;
Diantre !!!

Et puis, il va falloir éviter les tranquilisants et les timulants psyykikkks !!!
Je vais vous en refourguer de la bonne...


« 
Regardez mes yeux, je ne fume pas de bananes
Regardez mon cigare, mon grand café noir,
Moi, je ne fume pas de bananes
Regardez mes tranquillisants, mes somnifères-télévision,
Mes stimulants psyykikkks !!!
Moi, je ne fumes pas de bananes

Regardez ma maison, c'est la mienne,
Regardez ma voiture, c'est la mienne,
Regardez ma machine à laver, c'est la mienne,
Regardez mon frigidaire, c'est la mienne !!!
Regardez mon appétit hreuh (rot) ;
Il est énauurrmme !!!

C’est la salade, c'est la fioumée des bananes !!!
Oh mama ! Pappa ! De quoi s'agit-il ?
Qu’est ce que c'est les escargots limaces ?
Le bifteck violer le violon ?
Nounours à glande menstruelle ?
Ah mes chers parents, s'il vous plait, voulez vous ?

Prends ma banane, c'est dyur
Prends ma banane, c'est doux
Manges ma banane, c'est un poisson
Manges ma banane, c'est une girafe

Fioumez des bananes
Fioumez des bananes
 »



Après ces quelques extraits du premier Gong de Daevid Allen,
Vous l’aurez compris, cet homme est dangereux !!! un agité du bocal et un agitateur !


Et ce n’est pas un hasard si l’écrivain-chanteur Jack-Alain Léger, alias Melmoth, ...




... enregistre un album accompagné du groupe Gong au grand complet,
Sous le nom de Dashiell Hedayat, avec le poète Beatnick William Burroughs.



Sur son album « Obsolete » : Dashiell nous parle...

« 
D’une Chrysler tout au fonds de la cour,
Elle ne peut plus rouler, mais C là que je fais l’amour
Et quand les ressorts grincent, les enfants de l’immeuble aussitôt cessent de jouer
Pour venir regarder
Une Chrysler Rose...
Sa capote est déchirée !
Oui, mais on l’est tous, déchirés !!!
Le levier de vitesse porte un cœur gravé, il y pend des bas troués
Et Sally me dit, le levier de vitesse en moi !
Non, C moi !!!
 »

Un autre poème rock provok, qui nous parle drague :
Ou comment séduire une nana en comptant fleurette à son bouledogue...
Il a levé sa pine bleue, pour pisser !


« 
Je suis à la fenêtre, toi tu es dans la baignoire
Tes pieds dépassent, je peux les voir dans la glace de l’armoire !!!
 »

En mai 68, ce n’est pas seulement la morale traditionnelle qui est partie en sucette,
Mais la valeur sacrée du travail, a aussi été remise en cause par les générations de l’après guerre,
La génération Mai 68, une génération qui n’a pas connu la reconstruction,
Mais un développement sans précédent des technologies !!!

On aurait vite fait d’oublier, aujourd’hui, que le travail est une source d’épanouissement pour l’homme
Il est temps de revaloriser l’activité humaine !!!

Mais avant cela, on s’offre un petit éloge de la glande signé Jean-Hervé Péron, de FAUST, dont voici les paroles : Chère Chambre




« 
Chère chambre, tu m’as longtemps regardé quand j’étais nu sur le lit
Quand je restais sans rien dire longtemps
Tu dois me connaître maintenant,
J’ai vu le monde à travers tes trois yeux, j’ai vécu dans ton sein
Tous mes instants vides, blancs, nuits, yeux ouverts sur des pensées sans fin,
Et qui à force de se retourner perdent ainsi leur sens
Toutes mes humeurs et mes envies,
Mon échec solitaire quand je peins si longtemps chaque matin, à grand peine et sagement...
Tu dois me comprendre parce que toi non plus, ta ferme quand çà claque porte
Tes coins par où passent le vent, le froid et la catastrophe,
Quand tu veux dire que tu ne sais pas...
 »

Eh oui, cette partie de glande dans sa chère chambre,
Dans le ventre, dans l’intimité de ta maison,
Çà n’en est pas une !

Ta chambre, c’est là que ton esprit s’agite, vagabond, sans parvenir à trouver du repos
Des nuits mauvaises, où pris de lassitude, tu trouves fermée la porte du sommeil

« 
Nous irons voir flamber, la ville tuméfiée
La vie est une foire, j’ai mis ma robe noire
Mon frère est un raté, car il est décédé
Allons nous dévorer dans les hôtels meublés
Nous aurons des mégots au fonds du lavabo
A l’aube les blessés cesseront de bouger
Nous aurons un bébé, nous l’entendrons pleurer
comme de l’eau qui bout, les enfants sont tous fous !
Le chemin est si beau, du berceau au tombeau...
 »





Le chemin goudronnée ou l'autoroute de le vie, sur laquelle on rencontre, "La mort multicolore !"

«
Je suis la mort multicolore, pour ne pas déparer le décor,
Tout à coups l’heure de l’ennui derrière les pare-brises de vos nuits

Toujours les mêmes affiches criardes, les néons qui vous font cligner
Sur l’autoroute vous roulez, sans-doute vers votre mort !

A la radio, la voix susurre les bienfaits du déodorant
Au croisement des autoroutes, les hot-dogs tournent sur le pic !
 »




La mort multicolore, une métaphore pour désigner la publicité, et sa puissance d’assoupissement !!!
Souvenirs, souvenirs !!!
Rappelez-vous,
Mai 68, ce n’était pas seulement fumer le grand calumet de la paix universelle
C’était aussi les situationnistes qui dénonçaient la dictature de la marchandise
La société des paillettes et de l’apparence qui aliène l’homme et l’empêche d’être !!!



Se souvenir de Mai 68,
C’est aussi se tenir par la main sur ce chemin qui est si beau du berceau au tombeau,
Marcher dans l’odeur du goudron ;
Et Partir comme un soldat, les cheveux pleins de confettis, vers une guerre fraiche et joyeuse
Et enfin, c’est entreprendre ce grand voyage au bout de la Nuit
Avec un cœur pour unique valise et une valse en guise de tête
Avec EN SOI une part vagabonde dont le plaisir est dans le changement et le passage




Ci dessus, "le voyageur", un texte de Nietzsche, lu par Gilles Deleuze et mis en musique par Richard Pinhas :

« 
Qui est parvenu ne serait ce que dans une certaine mesure à la liberté de la raison,
Ne peut rien se sentir d'autre sur terre que Voyageur.
Pour un voyage toutefois qui ne tend pas vers un but dernier car il n'y en a pas.

Mais enfin, il regardera les yeux ouverts, à tout ce qui se passe en vérité dans le monde.
Aussi ne devra-t-il pas attacher trop fortement son cœur à rien de particulier.
Il faut qu'il y ait aussi en lui une part vagabonde dont le plaisir soit dans le changement et le passage.

Sans doute, cet homme connaîtra les nuits mauvaises, où, pris de lassitude,
Il trouvera fermée la porte de la ville qui devait lui offrir le repos.

Peut être qu'en outre, comme en Orient, le désert s'étendra jusqu'à cette porte,
Que des bêtes de proie y feront entendre leur hurlement, tantôt lointain, tantôt rapproché,
Qu'un vent violent se lèvera, que des brigands lui déroberont ses bêtes de somme.

Alors, sans doute, la nuit terrifiante sera pour lui un autre désert, tombant sur le désert,
Et il se sentira le cœur las de tous les voyages.

Dès que le soleil matinal se lève, ardent comme une divinité polaire,
Que la ville s'ouvre, il verra peut-être sur les visages de ses habitants plus de désert encore,
Plus de saleté et de fourberie et d'insécurité que devant les portes.

Et le jour, à quelque chose près, sera pire que la nuit.
Il se peut bien que tel soit à quelque moment le sort du Voyageur.
Mais pour le dédommager viennent ensuite


Les matins délicieux d'autres contrées, nés des mystères du premier matin.
Il songe à ce qui peut donner au jour entre le 10ème et le 12ème coup de l'horloge,
Un visage si pur, si pénétré de lumière, de sereine clarté qui le transfigure.
Il cherche la philosophie d'avant midi.
 »


à bientôt sur les ondes du 94.1,
votre dévoué Dj dissident Jockey aurblor

mercredi 17 novembre 2010

Newsletter Fin Novembre : David Amram

.

Hello Radio-Wave surfers/euses !



Bienvenue dans la grand-messe cosmique et œcuménique
Des clochards célestes et des beatnicks débraillés !!!
La musique, un moyen de communication universelle : le langage de l’émotion partagée
Partage entre des musiciens du monde entier, qui n’ont pas besoin de mots pour communier




Aujourd’hui, nous allons parler de David Amram,
Un Homme aux semelles de vent, qui se sent chez lui au quatre coins du globe !!!

David Amram est aussi compositeur et chef d'orchestre :
Il a composé deux opéras, et de la musique pour cinéma et le théâtre.




Un personnage attachant de par sa curiosité, son énergie, et son esprit d’ouverture
Ce multi-instrumentiste joue principalement du french horn, une espèce de corne de brume
Mais aussi : du piano, de la guitare, du bouzouki, du kazoo, des xylophones, et des percus,
Ainsi que divers vents :
Le shanaï, un haut-bois indien
Les penny-whistles, des flutes irlandaises voisines de la cornemuse,
Et de nombreuses flutes.



Et depuis le temps qu’il est sur la route : il en a rencontré du monde !!!
David Amram, un homme de rencontres...

 
Ses compagnons de route viennent d’horizons très variés :
Des écrivains beatnicks, tels Jack Kerouac avec qui il a fait quelques excursions sur la route
Des jazz-men blacks au côté desquels il a joué :
Charlie Mingus, Thelonious Monk, et Dizzy Gillespie
Des Folk Singers tels que Bob Dylan, Willie Nelson, Pete Seeger, Jerry Jeff Walker


Chacun de ses albums est une sorte de carnet de voyage :



L'émission du 10 Novembre 2010, invitation au voyage !

Un voyage qui se souvient
que les oiseaux de New York et de Montparnasse partagent les mêmes intonations !

Un voyage qui s'intéresse au mouvement de l'Outlaw Country :
Certains protest-singers de ce mouvement partageaient avec les beatniks
Des mœurs tumultueuses, un esprit contestataire, et une soif de justice et d’authenticité
au milieu d’une Amérique conservatrice, dévote et corrompue.

Parmi eux :
Rambling jack elliott, un amateur de Rodeo et de Yoddle


Ce morceau est un duo composé par David Amram
Alors que les deux hommes en attendant le début d’un spectacle de Rodeo




et Floyd Red Crow Westerman, un indien sioux !!!



 
Red Crow, le Corbeau Rouge, a été arraché des bras de sa mère
Et emmené hors de sa famille dès l’âge de 5 ans,
Pour qu'il soit éduqué hors des mœurs sauvages des indiens
Il lui était même interdit de parler son langage natal, le Lakota
Mais le résultat a été inverse !!!
Floyd Red Crow a décidé de dédier sa vie à valoriser son héritage
et à militer pour les droits des siens !!!



Il est devenu un folk-singer contestataire et un acteur de renom,
C’est lui qui joue l’indien shaman dans le film d’Oliver Stone sur les Doors
Et c’est encore lui qui tient le rôle du chef indien dans Danse avec les loups
Il apparaît aussi dans les séries Walker texas ranger et X-files, l’eusses-tu cru !!!


"Et je leur ai dit de ne pas creuser pour l’uranium,
Sinon, les enfants vont mourir,
Mais ils n’écoutent pas...
Et je leur ai dit que si les enfants meurent,
Il n’y aura pas de succession dans le pays
Mais ils n’écoutent pas..."


Préservons la terre, et préservons l’homme
Pour retrouver l’harmonie, revenir à une vie plus simple,
Connaître la terre : Into the Wild



David Amram se souvient de son passage à Sao Paulo, Brésil :
« 
Chaque personne ici sait jouer d’un instrument et chanter et danser !
Je me suis donc senti à la maison dès l’instant où j’ai mis le pied hors de l’avion !!!
J’ai écrit Sao Paulo, au cours de la deuxième semaine de mon séjour,
Après avoir mangé une délicieuse pizza portugaise dans le petit hôtel où je restais !
Le chef chinois, quand il m’a vu avec ma flûte pakistanaise,
M’a demandé s’il pouvait en jouer...
Il joua alors pendant 10 minutes,
Alors, tous les clients se sont assis pour l’écouter, souriant et riant
J’avais alors emmagasiné tant de bonnes vibrations brésiliennes
Que j’ai joué cette pièce au cours de tous les concerts qui me restaient
"





David joue ici de sa flûte Pakistanaise, en utilisant une technique
Qu’il a appris d’un musicien yougoslave de Paris :
Jouer en hummant simultanément, dans un registre vocal plus grave...



L'émission du 10 Novembre 2010, sur la route avec les beatnicks !

 Un voyage qui se souvient de "Pull My Daisy",
Un film phare de la beat generation qui met en scène les écrivains
Jack Kerouack, Gregory Corso, Neal Cassady et Allen Ginsberg
Et dont la musique est signée David Amram, qui apparait d’ailleurs
Dans le rôle d’un musicien fantasque qui joue du French Horn : Mezz McGillicuddy
Ce film a été tourné dans le loft du peintre Alfred Leslie, sur la 3ème avenue à New York




Tiré d’une anecdote véridique, le court métrage retrace les déconvenues d’un vicaire
Que Neal Cassady, le compagnon de voyage complètement barje de Jack kerouak
Reçoit un jour chez lui !
Dans le film, le vicaire, sa mère et sa fille, en voient de toutes les couleurs !
Choc des deux habitudes de vie, confrontation des deux mondes,
L’art de vivre du mouvement beatnik naissant étant le plus éloignée qu’il soit
De la conduite morale protestante.
 



Robert Frank, le cinéaste, va recourir à un doublage.
Le court-métrage est déjà filmé et monté.
Mais Jack Kerouac va refaire les commentaires et les dialogues
Dans une cabine d'enregistrement, en même temps qu'il le visionne le film.



David Amram raconte :
« 
L’appartement était devenu une maison de fous.
Si les choses se calmaient, Allen (Ginsberg) et Gregory (Corso) voulaient briser ce calme,
Ils se déshabillaient et menaçaient de sauter par les fenêtres
Ou de renverser de l'eau sur n'importe qui n'aurait pas paru intéressé...
Pour la plupart, nous buvions du vin et essayions de penser
Quelle sorte de blagues outrageuses, nous pourrions dire à Robert Frank
De manière à ce qu'il soit réellement pris de rire, qu'il ne puisse plus nous filmer...
Pauvre Delphine (Seyrig), elle devenait littéralement folle,
Après avoir répété de nombreuses fois une tirade ou je ne sais quoi,
Et qu'elle était sur le point de jouer, Gregory disait alors
"allez, allez, arrête donc ce cinéma, c'est supposé être vrai et poétique, beau, venir de l'âme.
Pas ce petit jeu débile.
C'est la vie et la vérité et Dieu nous touche tous avec ses doigts divins de réalité.
Assez de tout ce jeu. C'est la R-E-A-L-I-T-E, capturée par la boîte sacrée de l'ange FRANK
 »





Un voyage qui se souvient du séjour de David Amram à La Havane avec Dizzy Gillespie !
Une occasion de se souvenir des noces entre le jazz et la percussion afro-cubaine,
Et de Chano Pozo, le premier conguero a avoir intégré
les percussions du culte de la Santeria au sein des musique profanes !!!
La Santeria, ce sont les esclaves qui perpétuent un culte Yoruba sous un vernis catholique
et rythment leur cérémonies en détournant des tonneaux !
En effet, la percussion était vue par les blancs comme une diablerie !




Dans le " son " cubain, musique de bal et de concert,
on retrouve donc de la percussion africaine, mais aussi
La guitare espagnole et les mélodies des chants en langue espagnole

Sur la photo : Chano Pozo



« 
Lors de cette nuit de musique au Tompkins Square Park, en 1966,
Nous avons tous ressenti la même chose :
En musique, nous étions tous devenue parties les uns des autres : un seul esprit
Les musiciens et le public,
La musique peut t’emmener dans un voyage et te laisser retomber doucement,
Comme une plume.
Quand on a expérimenté cela, çà semble se reproduire chaque fois d’une autre manière,
Et cela élargit ta conscience à nouveau, toujours un peu plus !





être Beat, c’est être abattu par les absurdités de la vie,
Vivre en marge, le blues à l’âme, un air de saxophone sur le bout des lèvres,
Mais c’est aussi être ouvert
Etre revenu de tout et ouvert à la vie, car plus attaché à rien
Etre parti sur la route, errant sans but à 200 à l’heure sur l’autoroute du destin,
Celle qui traverse les états unis de boute en bout !
On the road again !!!


à bientôt sur les ondes ou sur le web, votre dévoué dj, aurblor

mercredi 13 octobre 2010

Newsletter Mois d'octobre : spéciale CAN

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Hello Radio-wave surfers/euses


Bienvenue dans l’asile psychédélique de Dj aurblor
Que dis-je ? Dans le bidonville du dealer Dj aurblor
Cette semaine, il vous en refourgue de la dure, de la bonne
Et il en remet une solide couche pour réjouir vos oreilles endolories !!!



CAN, une sorte de Velvet underground industriel.
Minimaliste, répétitif, destroy et proto-punk,
Mais avec les sonorités électroniques stridentes du clavier d’Irmin Schmidt

Auteur de musique de films et claviériste amoureux des sons industriels et/ou plânants...

Et la guitare-épingle de Michael Karoli, à la sonorité abrasive !!!

Michaël Karoli, un guitariste fulgurant qui évoque une improbable rencontre entre Robert Fripp et Hendrix !!!


Mais pourquoi ce sont-ils baptisés CAN ?
Et bien : CAN parce que Garbage Can :
Can, en anglais, signifie boîte vide : un déchet, quoi.
Sur des grosses boîtes de conserve ou des bidons,
On peut aussi taper et faire un bruit d’enfer !

Une frappe métronomique qui fait des CAN un groupe de transe...

Comme Jacki Liebezeit, batteur de CAN,
Dont la frappe métronomique sur les toms basse
Évoque furieusement Maureen Mo Tucker, du Velvet Underground


Voici une liste des albums du groupe :


Can, du Rock’n roll poubelle bien dégueux !!!
Mais CAN, çà veut pas seulement dire boîte et bidon en anglais,
Ce sont aussi les initiales de trois concepts chers au groupe :
Cannibalisme, Anarchie et Nihilisme.
Nihilisme parce que pour des enfants de l’Allemagne d’après la seconde guerre,
On a forcément un peu la haine : on a perdu qques illusions !!!
Anarchisme parce que pour les CAN, pas des maître :
Pas de star, pas de solo, et pas d’ego !!!
On recrute un chanteur japonais fou qui chantonne,
Et hurle sur le public la minute d’après,
Déclenchant presque une émeute
Et puis la salle se vide quasiment d’un seul coup !

Le chanteur mélodiste japonais ne manque pas de sex appeal !!!

Anarchiste parce que quand on s’appelle the CAN, on ne se refuse rien

Le musicien est aussi un consommateur,
Il consomme ce que l’industrie lui offre
Avoue Irmin Schmidt
Mais ensuite, nous nous sommes toujours efforcés
De décomposer l’appareil, de le détruire, et de le détourner de sa fonction première :
Michaël introduisait des aiguilles à tricoter entre les cordes de sa guitare ;
Et il m’arrivait d’utiliser un orgue à l’agonie, totalement faux,
Et tellement fatigué qu’il commençait à jouer tout seul
Et que les notes qui en sortaient étaient étranges et imprévues !
"

Quel beau titre pour une compil : CANNIBALISM, ANARCHY, NIHILISM


Les CAN font aussi parti des premiers musiciens à bricoler des boîtes à rythme rudimentaire
Et à s’énerver dessus comme des damnés : de vrais anars je vous jure !!!




Les émissions du 29 septembre et du 13 octobre

sont consacrées à l’aspect trash, anar, et proto-punk de la musique produite par les CAN




Le chanteur sculpteur, Malcolm Mooney,
Éructe une sorte de spoken word incantatoire
Il prétend même parler le langage de l’âge de pierre
Et les textes qu’il écrit sont tellement hallucinés qu’on se demande à quoi il carbure !

Le chanteur sculpteur fou qui s'est fait interner en 1969...


Chez Malcolm Mooney, il y a un côté art brut, Un coté écriture asilaire,
C’est un sculpteur surréaliste
Qui essaie de sculpter des visions insensées avec des mots approximatifs
Et avec une voix destroy qui évoque le Iggy Pop de LA BLUES sur Fun House


Écoutez sa voix destroy sur Outside My Door !!!



Une voix qui va très loin dans la scansion, le hurlement, le feulement
Un chanteur qui va très rapidement être amené
Dans un camion blanc par des types en blouse blanche
Malcolm sera interné dés 1969




Écoutez aussi la voix de Damo Suzuki, en plein pétage de plomb, avec des boîtes à rythmes pourries qui s'emballent : PANIQUE, ANARCHIE !!!







Et çà : çà fait mal !!!








Les émissions des 13 & 20 octobre

sont dédiées aux chansons des CAN
Je m'y attarde sur les paroles des chansons, souvent obscures,
et à l'apport décisif des chanteurs dans la première partie de carrière du groupe
Ce qui impressionne, chez les CAN, c'est leur capacité à jongler avec les genres,
et à pondre des tubes par hasard !


Alors, ces chanteurs ?

Eh bien, Malcolm Mooney est plutôt rock, mais il joue les crooners jazz sur le magnifique "She Brings The Rain"



Damo Suzuki, quant à lui, a un superbe instinct mélodique, et "Spoon", avec son rythme métronomique et sa boîte à rythme bon marché est un tube qui fait mouche !!! 


 

Quelques vidéos live :
Sing Swan Song, un chant du cygne sensuel






Et Bring Me Coffy or Tea, une sorte de requiem hyppie



Ne perd pas ta VITAMIN C !!!





La seconde partie de carrière du groupe est marqué par le départ du chanteur Damo Suzuki, et c'est le guitariste Michael Karoli qui assure les parties de chants avec bonheur :


Pour s'en convaincre, écouter :
"Dizzy Dizzy", avec le violon enchanteur du guitariste violoniste chanteur !!!





"Cascade Waltz", un reggae iconoclaste avec une guitare hawaïenne et des claviers indus




Le retour de trip du Major Tom est difficile !!!

« 
Après avoir atteint le soleil et regardé autour de lui
Son battement de cœur était le seul bruit.
A l’horizon couleur de lait et de miel,
Les filles et les voitures, le sexe et l'argent...
Un vaisseau spatial traversait le ciel,
A l'intérieur un astronaute pleurait doucement.
Est-ce que quelqu'un ici peut vraiment comprendre
Ce qui se passe dans le cœur d'un homme?
 »

Amer, le retour sur terre
Does anyone her really understand, what goes on in the heart of a man !!!



Le disco-reggae de "I want More"







Du fun, et de la dérision
Dérision de l’esprit consumériste de la génération Pop :
Avidité, superficialité, jeu, et paillettes...

« 
Tout le monde joue le jeu
Nous n’avons pas d’honneur à sauver
Avoir sa place au soleil
Ne pas vérifier, enfreindre la loi,
J’en veux encore, encore et encore...
Joues seulement, si tu veux vivre...
On n’a plus le temps d’attendre
J’en veux encore, encore et encore...
 »


Et "Don't say No !!!"



On ne résiste pas à la dictature du Fun, à la dictature du fruit défendu
Faire l’amour à une perle de Babylone sur une chaise longue
Ne jamais dire non, toujours suivre ses désirs
Il est interdit d’interdire, il est interdit de ne pas jouir, il est interdit de ne pas consommer

« 
Venez avec moi, prendre du bon temps
Nous irons partout, pas de signal d’entrée
Pas le temps de s’arrêter, de regarder la vie se dérober,
Oublies demain et fais-le aujourd'hui.
Laisses-toi aller, ne dis pas non
Laisses couler, ne dis pas non !!!
Faites ce que tu sens que t’as envie de faire
Do what you feel that you need to do !!!
 »

Reste debout quand tu dors !!!



Les émissions du 27 octobre et du 3 Novembre

se concentrent sur les instrumentaux planants, ethno et dub, du groupe

7) SOON OVER BABALUMA : départ de Damo Suzuki, de longs instrumentaux fumeux. Dub teuton et disco ambient : Quantum Physics !!!



- CAN, c'est tout d'abord une machination-groove,
Une machine à sons, et une âme pour les machines !

Jaki Liebezeit, le batteur,
Combine ses rythmiques de transe avec celles des boîtes à rythme !!!

Une frappe métronomique qui fait des CAN un groupe de transe...

 « 
J’aime les machines, nous confie-t-il
Je travaille avec des ordinateurs, je conduis des voitures...

Et Michaël Karoli poursuit...
« 
La musique que nous aimons a toujours été faite avec des machines.
On n’y entend pas l’être humain. C inutile.
La batterie est plus intéressante que le batteur, la voix que le chanteur.
Can a toujours voulu créer une musique profondément humaine,
Une musique mathématique
 »

- CAN, c’est une sorte de dub alpin, avec pleins d’effets sonores spatiaux,
CAN, c’est une sorte de Weather Report allemand,
Une musique qui fait la pluie et le beau temps.





Même si le groupe donnait toujours une grande impression de liberté,

« 
Il ne s’agissait pas de jam-sessions, mais de composition instantanée ;

Nous rappelle Irmin Schmidt
Cela demande bcp de précision, de concentration, et de liberté.
John Cage avait dit : Tout ce que tu entends autour de toi peut devenir musique.
Mais cela nécessite une grande présence d’esprit,
Un mélange d’abandon et de discipline...
»

Irmin Schmidt, élève de Stockhausen comme Holger, bidouilleur de boîte à rythme...


En fait, les CAN pourraient être taxés de précurseurs de la World Music
Par des journalistes à la plume un peu trop rapide, mais Irmin Schmidt dit Non !!!

« 
Je n’aime pas du tout ce mot.
Il est synonyme de tourisme musical !
Nous avons utilisé de manière ironique le terme d’« ethnological forgery series »
Pour caractériser certains de nos travaux.
Ainsi, nous gardions nos DISTANCES par rapport à la source.
C’est une question de respect.
  »



Sur le titre ANIMAL WAVES, de l'album Saw Delight,
Holger Czukay, bassiste des CAN,
Va insérer, et ce pour la première fois,
Des enregistrements vocaux venus d’on ne sais où !

Qui nhésite pas à flirter avec les musiques ethniques quil sample à envi  un ethno-cannibale !!!


Holger est amoureux des musiques ethniques et
Adepte du sampling, dès 1968, svp !!!

Il nous confie :
« 
J’aime les machines,
Mais elles ne doivent jamais prendre le dessus :
Quand les machines commenceront à dominer le compositeur, alors, la musique va mourir
La simplicité d’un être humain est pour moi qqch de précieux et de sacré !!!
 »




Écoutons maintenant CAN, un groupe futuriste, au meilleur de ses performances instrumentales et voyageuses, avec :

"Future Days"



"Come Sta La Luna", une invocation à la féminité lunaire



Et "Flow Motion", un reggae spatial aux couleurs de chemises à fleur, au parfum de fumette, avec une guitare à réveiller le fantôme d'Hendrix !!!





J'espère que vous aurez bien profité
de cette invitation au voyage en compagnie des CAN
à bientôt sur les ondes ou sur le web, votre dévoué dj, aurblor