Soigner son image de marque ; Y-A-BON !!!
L’image de marque, c’est une bien belle expression ?
Mais çà vient d’où ; çà ?
Je vous propose de faire un bond dans le passé.
Au pluriel 19ème siècle ; l'industrie et l'alimentation ne s'étaient pas encore rencontrées.
A cette époque,
le consommateur avait besoin de nouer une relation de confiance avec son fournisseur,
de voir sous ses yeux la marchandise, de la sentir, de la palper ;
Comme au Marché, en fait !!!
Puis, au début du 20ème siècle, çà a été l'essor des aliments industriels aux États Unis.
Des personnages ont ainsi été créés par les marques, pour attirer chers consommateurs, votre confiance et votre sympathie !
Les premiers personnages inventés sont des noirs américains.
Parmi eux, le nègre bananya : y-a-bon !!!, l'oncle Ben : vous savez, le riz Uncle Bens, la tante Jemima et ses pancakes !
A l'époque, une entreprise de production de farine a employé une ancienne esclave, Nancy Green,
qui correspondait au stéréotype de la Big Mama...
Un personnage de vaudeville,
le cliché de la vieille afro-américaine enrobée, joviale, et... SERVILE !!!
Nancy Green partait en tournée, comme une star de l'entertainment, et cuisinait LIVE pour la marque dans différentes expositions et salons.
Depuis, dans l'argot américain, le sobriquet « Aunt Jemima », tante Jemima,
a pris une connotation très négative !
Il renvoie à la nostalgie des Etats du Sud de l'Amérique ;
où les blancs oisifs déléguaient avec bonheur les taches ménagères
aux esclaves
noirs...
La tante Jemima, une femme réifiée, une femme devenue chose,
transformée en argument de vente...
Une femme pâte à crêpe, toute entière dévouée au service du produit qu'elle tente de vendre.
Une femme pâte à crêpe dont, il faut le souligner, la valeur humaine est secondaire !!!
Puisque les esclaves étaient considérés comme du bétail ;
Vous savez, ces mêmes bêtes de foire que l'on exhibait dans des cages,
comme des animaux,
lors des premières expositions universelles !!!
La marchandise est la vedette, et Tante Jemima, elle,
n'est qu'un argument de vente sympathique, considéré avec condescendance...
Vous vous rappelez ?!!! le nègre bananya qui faisait risette sur les paquets de cacao !!!
Le bon nègre qui sourit de toutes ses dents pourries, LOL,
aussi appelé Jim Crow...
Dans les spectacles de vaudeville, il devenait un objet d'amusement et de dérision pour les blancs racistes !!!
L'intérêt du nègre bananya est de nous dévoiler une image de l'exploitation économique de l'Homme, reconnue par l’ensemble de la Société, et acceptée par elle comme normale !!!
Le racisme,
n'est finalement qu'une excuse à cette exploitation ;
Et Malcolm X lui-même invitait à la solidarité des noirs avec les autres classes populaires en lutte.
HouLaLa !!! Je vous parle d'exploités ; d'exploitation économique ; et de lutte des classes ;
C'est dangereux, çà !!!
Les hommes politiques ; eux ; n'emploient pas ce genre de gros mots !!!
Ils parlent, plus modestement, de travailleurs pauvres, d'exclus, de populations précarisées...
C'est beaucoup plus rassurant,
parce que dans un cas :
Il ne peut pas y avoir de précarisateur, ou d'exclueur ;
à la limite, sont exclus ceux qui ne respectent pas les règles du jeu !!!
Mais ;
Dans l'autre cas,
Il y a un exploiteur !!!
Osons nous poser les bonnes questions :
« Faut-il mettre l'Homme au Service de la marchandise ;
ou le Marché au service de l'Homme »
Je pourrai même pousser le bouchon un peu plus loin !!!
« Faut-il moraliser le capitalisme,
ou fermer la Bourse ? »
A vous de voir si vous voulez endosser le manteau du Nègre Banania ;
du Jim Crow de service qui sourit de toutes ses dents pourries ;
pas méchant,
Docile,
Y-A-BON !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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